Quelques notes de voyages…
Le LISA
« Désolée, vous ne pourrez pas entrer aujourd’hui. Prenez rendez-vous et nous vous organiserons une visite ». Dommage, la visite du LISA (Lycée de l’Image et du Son d’Angoulême) ne sera pas pour aujourd’hui. La direction est formelle.
Construit en 1990, le LISA est l’œuvre de l’architecture Jean-Jacques Morisseau. Il s’agit d’un véritable manifeste post-moderniste, mêlant habilement le langage millénaire de Vitruve avec les colonnades, les arcades et autres motifs antiques, avec la domotique moderne et le béton armé. L’atrium central et son ambiance californienne digne des meilleures séries TV vaut clairement le détour. On commence à disserter sur la réussite ou non de la rénovation récente du Lycée, et en particulier de cette isolation par l’extérieur ne laissant plus voir les carreaux blancs d’orgiine qui tombaient de la façade et avaient nécessité la pose d’un filet pendant des années.
Le centre commercial Plein Sud
La construction des grands ensembles, jusque dans les année 1970 comme c’est le cas pour le quartier de Ma Campagne, incluaient l’installation de commerces et services de proximité, afin de recréer un esprit de quartier (voire « de village »). Dans la galerie marchande du centre commercial Plein Sud, plus connu en tant qu’Intermarché, tout le monde se croise. Le petit café ne désemplit pas. Une partie du groupe s’y était d’ailleurs retrouvé avant le départ de la balade.
La ZUP et l’ORU
La ZUP de Ma Campagne a été construite dans les années 1970. Ce sont les dernières années pendant lesquelles on construira des grands ensembles en France, juste avant les premières crises des banlieues dans les années 1980 et la remise en question du modèle. Ici nous avions de grands immeubles en escaliers dont le plan formait des croisillons. Premier quartier d’Angoulême a bénéficier d’une opération de renouvellement urbain, celle-ci durera de 2007 à 2012. L’ORU réussira a changer le quartier sans pour autant faire tabula rasa.
Au fronton de l’un des immeubles, le premier mur peint d’Angoulême dessiné par Erro en 1982 et rénové en 2013. Depuis les 2 arbres de Judée ont bien poussé et cachent une partie de la fresque.
Entre la crèche et la médiathèque, nous empruntons une petite venelle qui arbore un style très style Villes Nouvelles (Cergy, Evry…) puis débouchons à l’arrière du collège. C’est la récréation et les élèves sont dehors. Nous sommes épatés car la cours du collège n’est pas clôturée. A l’inverse, elle est ouverte sur la rue, comme un parc. A l’heure des plans Vigipirate et de la vigilance permantente, il faut se pincer pour y croire. C’était pourtant un des fondements de l’urbanisme moderne. Voir les clôtures disparaitre.
Les Compagnons du végétal.
Après avoir fait le tour d’un joli bassin d’orage paysagé, construit pour la D1000 voisine, nous approchons de la rue des Chasseurs. Nous entrons dans le bâtiment Eco-pôle qui abrite un certain nombre de structures engagées dans l’agriculture biologique et la transition écologique. C’est le cas notamment des Compagnons du Végétal. Nous échangeons un moment avec Martin Hemery, animateur engagé dans l’association depuis plusieurs années.
Le Moulin du Verger
Après avoir traversé le bois de Tout Vent le long de la D1000, et pique-niquer dans le parc du centre de Puymoyen, nous avons emprunté une ancienne voie romaine et descendu dans la vallée des Eaux-Claires. Très vite nous atteignons le moulin du Verger où nous attend Jacques Bréjoux maître papetier, installé ici depuis 20 ans. On parle beaucoup de papier mais aussi du sens de la vie. On aura du mal à repartir mais le bus n’attendra pas.